Pourquoi avoir écrit ce livre ?
L’écriture a toujours été un plaisir. Je porte par ailleurs un discours militant autour des territoires ruraux convaincu que face aux nombreux enjeux sociétaux du moment (le réchauffement climatique, les énergies renouvelables, l’alimentation, la réduction des fractures sociales et territoriales…), certaines solutions se trouvent dans nos campagnes. C’était l’occasion pour moi au travers ce manuscrit d’additionner les réflexions et les analyses sur tout ce qui fait la ruralité aujourd’hui et ce qui pourrait faire la ruralité demain.
Mon approche est pour cette raison volontairement plurielle, sociétale et prospective. J’ai le sentiment en effet que le regard posé sur nos campagnes est un regard encore trop souvent partiel, parfois un brin condescendant alors qu’à mon sens elles portent, en elles, les germes d’une certaine modernité. Je parle souvent à ce propos de nouvelle ruralité, et c’était au travers ce manuscrit l’occasion aussi d’en esquisser les contours.
Je pense par ailleurs depuis longtemps déjà qu’il faut sur l’occupation des territoires susciter l’interrogation, faire réagir en reliant des informations entre elles, qu’à tort on n’associe pas toujours. L’idée étant de passer du « c’est comme ça » au « ça pourrait être autrement », d’une attitude résignée et docile à une attitude qui entrouvre le chemin des possibles.
Dans l’exercice auquel je me suis prêté, j’ai tenu enfin à vulgariser le propos en y mettant un peu d’humour, quelques références historiques, littéraires, cinématographiques ou même des références puisées dans l’actualité. On peut vite, sur un tel sujet, avoir un discours d’expert qui parle aux experts, mais pas forcément au grand public. J’ai essayé d’éviter cet écueil en parlant d’une certaine manière d’un sujet on ne peut plus sérieux sans me prendre au sérieux. En définitif, j’aurais atteint mon objectif si mon livre se retrouvait sur quelques plages cet été.